( © by ASÔ Haro / Shôgakukan )
Nouveauté de ce mois de Juin, Alice in Borderland m’a interpellé pour deux choses : la première étant que l’auteur avait fait auparavant un manga du nom de Hyde & Closer, là aussi publié chez Delcourt. Titre plutôt sympathique d’ailleurs. La seconde chose m’ayant interpellé est la couverture qui, il faut le dire, poutre méchamment !
Mais attention, la couverture en induira certainement beaucoup en erreur. Moi-même je m’attendais à toute autre chose en voyant cette jaquette. Pourquoi ? Parce que la couv’ me faisait supposer à quelque chose du domaine du Fantastique, le titre aussi d’ailleurs alors que pas du tout. C’est beaucoup plus proche de la science fiction qu’autre chose.
Méfiance donc ! Un petit résumé est de mise avant d’aller plus loin !
Résumé :
Alice, Karube et Chôta. Trois potes. Trois rêveurs. Trois garçons en décalage avec la société. Lorsqu’un feu d’artifice les projette dans un Japon parallèle, les voici contraints d’affronter des épreuves toutes plus terrifiantes les unes que les autres ! Et il faut agir vite, intelligemment, efficacement, pour gagner un instant de répit, et surtout pour rester en vie. Auront-ils le temps de percer les mystères de Borderland ?
Commençons par parler des personnages et abordons la deuxième subtilité et grosse feinte du titre : Alice n’est pas une fille mais un garçon et plus particulièrement le héros : Ryôhei Alice. Pour la seconde fois, ma perception du titre a radicalement changé.
Alice à tout du héros de base, il est blasé, facilement intimidé, un peu boulet, pas forcément hypra populaire et un bout intéressé par la gente féminine.
Mais que serait un héros sans « don » ? Il a donc quelque chose de plus, ce petit quelque chose dont personne ne soupçonnait l’existence… mais soit rassuré, ce n’est pas un pouvoir, ça reste beaucoup plus terre à terre.
Vient ensuite Chôta Segawa, le pervers de ces dames, un petit peu boulet mais extrêmement peureux. Bien que présenté comme quelqu’un de faible, il reste un ami fiable.
Nul doute qu’il évoluera probablement par la suite, c’est donc la aussi un personnage on ne peut plus classique.
Daikichi Karube quant à lui, est la « brute » de l’équipe. Sûr de lui et fonceur sans pour autant être décérébré, il est l’atout puissance de la bande. Personnage réfléchit, posé et censé, c’est le plus charismatique des trois.
Arrive enfin et c’est on ne peut plus logique : Saori Shibuki, l’atout charme et féminin du titre.
Elle connait bien Borderland puisqu’elle y séjourne depuis un moment, c’est à peu près tout ce que l’on sait d’elle. Elle servira d’allié à nos trois protagonistes et ne tardera pas à s’allier à eux.
Personnage plein de mystère, elle se révèle attachante.
Voilà pour les personnages principaux, personnages qui sont d’ailleurs les seuls du volume puisque, hormis un personnage apparaissant en fin de volume et servant de démonstration mortuaire, aucun autres personnage n’apparait.
L’histoire en elle même, n’a rien de bien original à prime abord puisque nos héros se retrouvent bloqués dans ce qui semble être un monde parallèle…
Je dis bien « il semble » puisque dans ce volume, aucune information ne nous est donné.
Nous avons pour seules informations le fait que tout commence avec ce qui semble être un feu d’artifice, chose plutôt louche d’ailleurs…
L’autre grosse information est que, après chaque « défi », les vainqueurs gagnent un Visa. Qu’est ce que ce fameux visa ? Tu le sauras en lisant…
Autre gros point, très intéressant qui plus est : Les Augures que nos héros devront tirer à chaque épreuve. Celles-ci leur attribueront un degré de chance qui influera sur le déroulement de l’épreuve…
En découleront beaucoup de question telles que :
Est-ce la réalité ? La réalité est-elle alternée d’une quelconque manière ? Est ce un jeu ? Dans ce cas quel est le but ? Est-ce un rêve ? Mais dans ce cas pourquoi les gens meurent réellement ? Néanmoins, la piste du rêve paraitrait plausible dans le sens où, le début du volume va dans ce sens en évoquant le syndrome de Peter Pan…
Mais la grosse question selon moi est : Comment les Augures peuvent-elles influencer le déroulement de l’histoire ? Ce ne sont que des bouts de papier ? Est-ce un jeu purement mental au final ?
Tout autant de question qui tiennent le lecteur en haleine !
En Conclusion :
Bien qu’utilisant un grand nombre de choses basiques, ce titre est porté par un scénario solide pour lequel l’auteur s’est ouvert un grand nombres de portes. Le tout allié à un style visuel personnel et travaillé.
Beaucoup de question et de mystère pour un premier volume qui se révèle être très intéressant malgré un premier chapitre extrêmement basique.
Pari réussi donc pour Delcourt qui nous sert un nouveau Shônen de très bon goût !
Un très bon 16 pour ce début prometteur !
Un avant goût du second volume avec sa superbe jaquette ! :
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